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Le blog de Muriel BELL

Ce Blog est l'illustration de ma vie, de mes écrits, de l'hommage que je rends au travers de mes ouvrages en premier à ma famille, et à une profession que j'admire, (les pompiers) mais aussi à une femme merveilleuse trop tôt disparue, La Princesse DIANA. Deux ouvrages lui sont consacrée, par des contes de fées, dont le premier a été offert à ses fils, qui ont gentiment répondus. Puis ma biographie qui va être sur Amazone.com dans quelques jours, sur ma vie, avec d'autres ouvrages.

Je viens d'envoyer cette lettre au Président de la République.

 

                                               Monsieur le Président de la République,

 

            Je vous présente tous mes respects, Monsieur le Président, ainsi qu’à votre épouse.

            Je me permets de vous adresse cette lettre, pour vous conter mon histoire. On ne se connait pas, on ne sait jamais vu, juste aperçu ce 14 juillet 2019,  après votre invitation à assister au défilé, (une première pour moi). Je vous ai également fait parvenir mon premier livre, édité chez : ÉVIDENCE ÉDITIONS : sous le titre : ÉTÉ 1944 SOUS LA CARESSE DU MISTRAL : il évoque la triste histoire survenue à ma famille et moi-même, ce 22 juillet 1944, (75 ans déjà !) où mon frère, ma sœur et moi avons été blessés par l’explosion d’un détonateur, qui ont été abandonné par les allemands dans la cour de l’école du village, situé en face de notre demeure, (petit village de Royère de Vassivière, dans la Creuse,) dont plusieurs ont été ramassé par mon frère, les ayants pris pour des bougies.

            « Quelques précisions : Les allemands arrivés dans le village, n’étaient autres que ceux qui ont perpétré le massacre (d’Oradour sur Glanes) le 10 juin 1944.) 42 jours avant notre drame »

            Mon frère et ma sœur, ont été gravement blessés, et reconnus « victime civile de Guerre » moi, moins atteinte et âgée que de 15 mois, ai été mise de côté. Les médecins, n’ont pas mesuré la gravité de mes blessures, ni penser à ce que serait mon avenir.

            J’ai grandi avec ces blessure, situé au cou, très moche, et qui m’ont terriblement  complexé et traumatisé, (encore aujourd’hui,) ainsi que deux autres petites cicatrices, une à la tête, l’autre sur la cuisse, suite à la chute de ma chaise haute, (jamais examinés).

            Pour cacher cette cicatrice disgracieuse, j’ai dû porter des foulards hiver comme été, m’obligeant à  pencher ma tête sur le côté, ce qui au fur et à mesure du temps, ont déclenchés des douleurs cervicales, qui ce sont aggravés avec les années.

            N’étant pas reconnue, je n’ai pas eu la chance de bénéficier d’une chirurgie réparatrice, car trop chère..? J’ai été pénalisée pendant plus de 40 ans du droit à pension, et fait faire des économies à (l’ETAT).

            Ces blessures sont survenues le 22 juillet 1944, je suis née le 1er avril 1943, j’avais à peine 16 mois. Je ne suis reconnue « victime civile de guerre que depuis 1992 », trop tard pour conserver mon poste d’aide soignante à l’Hôpital d’Alençon, trop de problèmes de santé.             J’en avais parlé à ma surveillante générale, de cette demande de pension de victime civile de guerre, et, sa réponse fut très indécente. (Vous avez l’air d’une victime, comme moi d’une bonne-sœur.) Je n’ai jamais oublié ses paroles, elle savait déjà, que pointait ma future mise à la retraite, après vingt années de service et trois enfants, j’avais 47 ans.   

            (Si vous avez pris connaissance de mon livre, vous découvrirez ce qu’à été ma vie, dans une famille dont le père a quitté le foyer alors que je n’avais que 8 ans, vécu le décès de ma sœur Monique, le 25 octobre 1958 à 21 ans, j’en avais 15, elle était ma seule amie et confidente. C’est elle qui m’a raconté notre accident, et qui a toujours dit, que ce n’était pas normal qu’on m’ait oublié. Après son décès, ce fut la misère, car nous ne vivions qu’avec sa pension de victime civile de guerre, ma mère ne travaillant pas. Elle m’a retiré de mon école de coupe et couture, pour me mettre au travail. Ce fut cinq longues années de (galère) allant de petit boulot en petit boulot, parfois très pénible, ne mangeant pas tous les jours, jusqu’à tomber malade. C’est alors que mon père m’a prise sous son aile, car ma sœur ayant contracté une tuberculose, il a eu peur que j’en sois atteinte. « Ce fut heureusement négatif.»

            Puis je me suis mariée avec un Normand, quitté ma ville, et essayer d’effacer ces cinq années de privations.

            À cette période, j’avais déjà très envie de trouver le pourquoi du comment, pour faire valoir mes droits, mais à l’époque, je n’avais aucun moyen.

             Je suis allée un jour dans ce village, car mon frère y est enterré, décédé en 1977, et où son vœux était d’y reposer. J’ai alors rencontré ses habitants, qui se souvenaient de ce triste jour. Ils ont été très choqués, d’apprendre que je n’avais pas les mêmes droit que mes aînés ?

            C’est alors que j’ai entamé des démarches, assez longue, grâce aux témoignages des habitants et de ma sœur aînée, j’ai pu être reconnue.

            Ce qui me fait vous envoyer cette lettre, c’est ma dernière expertise passée en octobre 2019, sur mes (cervicalgies avec raideur du rachis cervical sur cervicarthrose étagée.) Et ma surprise ! Du courrier reçu ce 15 février 2020, avec cette notification :

                                               DECISION DE REJET

            Ce qui m’a déçu et choqué, car à chaque expertise j’en parlais, les médecins en convenaient, mais jamais sur le papier, jusqu’à cette année 2014, où  l’expert a retenu un taux de (8 %),  cela voulait dire que c’était reconnu, mais pas pris en compte. Pendant toutes ces années, ça n’a pas cessé de s’aggraver…

            C’est pourquoi j’attire votre attention sur mon cas, même si je ne suis plus toute jeune, j’ai droit à votre considération et respect, en rétablissant ce qu’on m’a volontairement refusé, dont j’en devine la raison…

            Depuis plusieurs années, je vie seule ayant divorcée en 1984,  élevées mes trois enfants, 18 ans-16 ans, la dernière née en 1974-10 ans.

            (Je suis peut-être, une des plus jeunes victimes civiles de cette guerre 1939-1945 ?)

 

            Je vous remercie d’avoir lu cette lettre, et vous présente à nouveau mes respects et toute ma considération, avec mes respectueuses et sincères salutations

 

Mme BAILET Muguette

 

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